Yannick Grannec lauréate 2017 du Prix du Deuxième Roman
Graphiste de métier, Yannick Grannec a publié un premier roman en 2012, La déesse des petites victoires (Anne Carrière) qui a reçu le Prix des Libraires 2013 et le Prix Fondation Pierre Prince de Monaco, et pour lequel elle est invitée au Festival du Premier Roman de Laval en 2013.
Le samedi 28 janvier 2017, après délibérations, le jury final, présidé par Sorj Chalandon, a attribué le Prix Littéraire du 2ème roman 2017 à Yannick Grannec pour Le bal mécanique (Anne Carrière, 2016).
Un soir de 1929, la prestigieuse école de Bauhaus, à Dessau, donne un bal costumé. C'était avant que les nazis ne dévorent l'Europe, et donc une époque où l'on pouvait encore croire au progrès, à l'Art et au sens de l'Histoire. Durant ce bal, une jeune femme, Magda, danse, boit et aime.
Cette fresque a séduit le jury par son ambition, sa construction, son souffle romanesque, son intelligence qui donne à penser et à connaître. "Une plongée vertigineuse dans notre siècle" selon le président du prix Sorj Chalandon.
Rétrospective
Le lancement de l'édition 2017 du Prix Littéraire du Deuxième Roman a eu lieu le 17 septembre 2016 dans les locaux de Lecture en Tête. Il a été suivi d'une conférence de presse et d'un de temps de formation à la critique littéraire animée par Guénaël Boutouillet
17 octobre 2016 / 20 h 30 à Lecture en Tête : 1ère réunion du comité de sélection
14 novembre 2016 / 20 h 30 à Lecture en Tête : 2ème réunion du comité de sélection
12 décembre 2016 / 20 h 30 à Lecture en Tête : 3ème réunion du comité de sélection et délibérations
15 décembre 2016 / 20 h 30 aux cafés Étienne à Laval : annonce officielle des 5 romans finalistes (présentation et lectures d'extraits) par 4/5 membres du comité de sélection
28 janvier 2017 / de 10 h 30 à 12 h 30 : délibérations et annonce du lauréat
30 avril 2017 : remise du prix au lauréat dans le cadre du Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines 2017, suivie d'une conversation entre le lauréat et le président du jury Sorj Chalandon, animée par Frédéric Martin
13 deuxièmes romans en lice pour l'édition 2017
Portrait du fugitif
Plus d'infos
En amitié comme en amour, l’effet persiste quand l’objet a disparu. Au milieu des années 90, sur un campus anglais, un jeune homme disparaît sans laisser de traces. Des années plus tard, son ami Hermann reconstruit son histoire. Qui était vraiment Sébastien, étudiant brillant dont chacun des gestes étaient influencés par Clara, qu’il aimait sans retour ?
Grâce aux lettres et au journal intime de son mystérieux camarade, Hermann revit les nuits blanches à Paris, la fraternité née de la musique et la rencontre de Sébastien avec un oncle qui lui remet un objet aussi précieux que dangereux.
Pour le narrateur, il est un seul sujet à ces pages : la disparition de Sébastien.
Le dernier amour d'Attila Kiss
Plus d'infos
À Budapest, Attila Kiss, 51 ans, travailleur de nuit hongrois, rencontre Theodora Babbenberg, 25 ans, riche héritière viennoise. En racontant la naissance d’un couple, Julia Kerninon déploie les mouvements de l’amour dans ses balbutiements. Car l’amour est aussi un art de la guerre, nous démontre-t-elle avec virtuosité dans son deuxième roman.
Enfants du diable
Plus d'infos
Prigor, début des années 1980, un village isolé du nord de la Roumanie. C'est l'endroit que choisit une sage-femme pour s'installer avec son petit garçon de six ans. Disgracieuse, un physique robuste de paysanne, Elena Cosma est la nouvelle responsable du dispensaire. Mais qui est cet enfant à la beauté si singulière que la mère ne laisse jamais seul ? Les rumeurs les plus folles courent sur lui. Elena s'acquitte sans trop d'états d'âme de sa mission consistant à mettre en oeuvre la politique nataliste de Ceaucescu. Depuis que la contraception et l'avortement sont interdits, les abandons d'enfants se multiplient. Surnommés « enfants du diable », on les interne dans des orphelinats pareils à celui qui vient de se créer à Prigor, dans les murs de l'ancienne prison royale. Parmi les pensionnaires, des orphelins du village. Un d'entre eux connaît le secret d'Elena.
Histoire de la violence
Plus d'infos
J’ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m’a abordé dans la rue et j’ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m’a raconté l’histoire de son enfance et celle de l’arrivée en France de son père, qui avait fui l’Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu’il allait me tuer. Il m’a insulté, étranglé, violé. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé.
Plus tard, je me suis confié à ma sœur. Je l’ai entendue raconter à sa manière ces événements.
En revenant sur mon enfance, mais aussi sur la vie de Reda et celle de son père, en réfléchissant à l’émigration, au racisme, à la misère, au désir ou aux effets du traumatisme, je voudrais à mon tour comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là. Et par là, esquisser une histoire de la violence.
Silentium
Plus d'infos
Un décret a interdit la parole. Le narrateur observe les conséquences sociales et individuelles de ce silence généralisé. Peu à peu la résignation s'installe et le désir s'estompe.
La voix intérieure
Plus d'infos
Depuis ses treize ans, la voix est là, en sourdine ; elle le frôle, le pénètre, se tapit au creux de ses entrailles, hante ses rêves, ses pensées. Un jour, il ne l’entend plus, il l’imagine dans un autre corps, enfin ; le lendemain, elle revient, il la sent rôder. Quelques mois de répit, l’illusion d’en avoir réchappé et elle se manifeste avec la rancune d’une maîtresse jalouse, menaçant de le plonger dans la folle. Jean est violoncelliste et joue dans les plus grands orchestres. Il entend en permanence une voix étrange et sublime, une voix qui le comble par sa perfection, l’obsède par sa présence entêtante et le transporte dans des crises violentes... Son ami Nathanaël, un luthier, intervient alors et l’envoie vers le Sud, à la rencontre d’un obscur gitan, un certain Manuel d’Algirdas, qui pourrait l’apaiser. Seul, Jean part à la recherche de ce guérisseur connu de tous et si difficile à trouver, à la découverte d’un monde singulier, inquiétant et fascinant, avec ses codes sévères, ses rituels impénétrables.
Autour du soleil
Plus d'infos
Un jour de pluie, Louise rencontre un homme dans un train. En quelques minutes, la jeune femme décide de quitter sa vie raisonnable pour cet inconnu qui lui parle de son pays, le Vietnam ; son bonheur la contamine et l'emporte. Au milieu des immenses étendues vertes et marécageuses, elle découvre l'amour, la jouissance, la joie, et enfante un fils.
En partant, Louise a laissé derrière elle un mari, épousé parce qu'elle n'a jamais su dire non, et et une fille, Marie, avec qui elle n'a jamais su faire.
Malgré la certitude d'avoir fait le bon choix, le secret de Louise envahit peu à peu sa vie et celle de Marie, qui la croit morte et grandit sur un mensonge.
Jusqu'à ce que tout vole en éclats.
Chanson douce
Plus d'infos
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture.
Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Composition du jury
Comité de sélection : Laure ALBERGE bibliothécaire Loué (72), Jacqueline BOURDARIAS Sainte-Suzanne (53), Sylvie BOURGOIN retraitée Laval (53), Nicola DENIS traductrice littéraire Fontaine-Daniel (53), Eric GAUVIN demandeur d'emploi Laval (53)n Monique LEPAGE retraitée Changé (53)n Sandrine MAINGARD comptable Changé (53), Brigitte MALIGORNE retraitée / présidente de Lecture en Tête 55 ans Laval (53), Annabelle MONTHE-LOPEZ animatrice Laval (53), Marie-Thérèse PIAU enseignante 50 ans Champéon (53), Annie WATTINNE enseignante Ahuillé (53)
Jury final : Lorena AUDOUARD assistante recherche en architecture, 30 ans, Rennes (35), Anne BIHOREAU enseignante, poète Saint-Malo (35), Michèle FINANCE psychologue 57 ans Illkirch (67), Jean-Yves LE JEUNE enseignant Laval (53), Anne-Line MINGAM demandeur d'emploi 28 ans Paris (75), Thomas POUTEAU étudiant 19 ans Angers (49)
Juy final : Sorj CHALANDON, Président du jury, Yahia BELASKRI, Wilfried N'SONDE, Alexandre POSTEL, Marlène TISSOT