Depuis 15 ans, Lecture en Tête décerne le Prix Littéraire du 2ème roman à un écrivain, repéré dès son premier roman, pour sa qualité littéraire, la promesse d'une oeuvre en devenir.
Cette année, 11 titres publiés en 2025 sont en compétition.
Suite à un appel à candidature, dix-sept lecteurs-jurés ont été sélectionnés pour participer à ce Prix, rejoints par 5 auteurs dont Carole Martinez, présidente du prix, Sorj Chalandon, Yahia Belaskri, Karim Kattan, lauréat 2025, et Chloé Ronsin Le Mat, soit un jury composé de 22 jurés.
Qui succèdera à Karim Kattan pour L'Éden à l'aube (Elyzad, 2024) ? Qui sera le 15ème lauréat ?
Les temps forts du prix
- samedi 13 septembre 2025 : Lancement du Prix
- mardi 9 décembre 2025 : Annonce des 5 romans finalistes
- samedi 31 janvier 2026 : Annonce du lauréat, suivie d'une rencontre avec les auteurs-jurés du Prix, Carole Martinez, Sorj Chalandon, Yahia Belaskri et Karim Kattan
- samedi 28 mars 2026 : Remise du Prix suivie d’un entretien avec le lauréat (dans le cadre du Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines)
11 romans en lice pour cette 15e édition
Le ciel est immense
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La visite
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Tous les soirs, Francis prend son sac de couchage et passe la nuit devant le commissariat de Saint-Denis : il milite pour pouvoir dormir en prison. Virginie Barreteau décide de rencontrer cet homme et découvre qu’il a longtemps fréquenté le dépôt de mendicité de Nanterre, dont il est devenu un fin connaisseur. Elle visite alors la Maison de Nanterre sous son égide. S’enfonçant dans la géographie de ce lieu trop méconnu, portée par les histoires que Francis a à cœur de transmettre, mais accompagnée également par l’attachée culturelle des lieux, l’auteure va faire l’expérience de ce monde parallèle, qui réveille à son tour, en elle, des souvenirs, un certain rapport au monde, à l’enfermement.
La Visite restitue au plus près la parole de cet homme, sa pensée poétique, labyrinthique, et l’histoire de la Maison de Nanterre, cette forteresse dédiée aux marginaux de tous horizons.
Jouer le jeu
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Kayden est bien entourée. À la maison il y a Aïsha, sa mère, qui trouve toujours du temps pour elle malgré la fatigue du travail et Shadi, sa grande sœur, complice de toujours. Au lycée, il y a ses amis, Nelly la grande sportive, Samy le rêveur et Djenna qui n’est jamais dupe de rien. Kayden observe les uns et les autres occuper les cases d’un système trop rigide. Elle écrit ce qu’elle voit, et ce qu’elle ne voit pas. Un jour Madame Fontaine, la professeure de littérature redoutée, lit ce que Kayden écrit. Une faille s’ouvre, elle le sent, Kayden sera la prochaine à réussir le concours d’entrée à Sciences-Po.
Dans une langue brute et vibrante, Fatima Daas signe un roman puissant sur l’ambition, la quête d’identité et la nécessité de se réinventer. Kayden doit-elle jouer le jeu… ou le changer ?
Un coup de pied dans la poussière
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Inspiré d’une histoire vraie, ce roman raconte la vie de Nissan, un peintre né dans une famille juive au début des années 1920 en Ukraine. Chassés d’Europe de l’Est par les pogroms, lui et les siens s’installent en Galilée alors qu’il entre dans l’adolescence. Très vite, Nissan est attiré par le dessin alors que, pour sa famille, seul compte le travail de la terre. Enrôlé à l’âge de quinze ans dans les forces d’autodéfense juive, il prend part à des expéditions punitives contre des paysans arabes qui refusent de quitter leurs terres. Écœuré par ce qu’il voit et ce qu’il commet, Nissan finira par désobéir, provoquant une onde de choc parmi les siens. Cela le contraindra à quitter son village et sa famille. Après s’être installé à Tel Aviv, il se consacre pleinement à la peinture et intègre le parti communiste, qui accueille alors aussi bien des Juifs que des Arabes. Mais il sera vite rattrapé par l’histoire du XXème siècle.
Un coup de pied dans la poussière est une ode à la liberté, à l’amour et au courage.
La destination
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Une station balnéaire, le temps d’un été. Les cars déversent leurs flots de vacanciers, les glaciers ne désemplissent pas, les fêtes s’enchaînent. Tout est pensé pour ceux qui passent. Mais la narratrice, elle, vit là. Avec Gigi, qui tient Les Souvenirs du Port, un bazar aux allures de refuge, où les tourniquets grincent. Il y a les nuits d’errance, les copains du port, les virées dans les recoins cachés de la baie. Et puis il y a Madame, propriétaire d’une maison élégante où un piano semble attendre l’adolescente. Comme une porte dérobée vers un ailleurs ?
Chasseurs d'été
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Ramadan a 7 ans lorsqu`il emménage dans le quartier Saint-Exupéry, coincé entre le chemin de fer et le canal. Il est encore émerveillé par cette rue aux maisons flambant neuves et parfaitement identiques lorsque Nelson, jeune blondinet à la coupe au bol, débarque dans sa vie pour la bouleverser à tout jamais. Ensemble, ils font les quatre cents coups jusqu`à ce que la vie les sépare et n`emmène Dan de l`autre côté de la passerelle, du côté des privilégiés. Nelson est vite remplacé par Paul, Max et Julien, avec qui il occupe quotidiennement la place de la Mairie, mais surtout l`exubérant Naka, qui vient à nouveau tout chambouler, pour le meilleur et pour le pire.
" On ne les nomme plus, les deux enfants qui voulaient devenir chasseurs d`été ; mais ils sont présents, partout, ils appartiennent au décor, ils sont devenus la musique de fond de nos souvenirs. "
Bloignes, son canal, sa passerelle, sa vie paisible...
Chasseurs d'été nous entraîne au début des années 2000 auprès de cette jeunesse des petites villes de France périphérique qui rêve d`ailleurs. Un texte doux et lumineux.
Tambora
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Une mère nous parle de ses deux filles, qu’elle voit amples comme des villes en expansion. La première est déjà là quand le récit commence, la seconde naîtra bientôt, après la perte d’un autre enfant lors d’une fausse couche. Ici, la temporalité de la maternité domine : celle de grossesses compliquées, d’hôpitaux et de services des urgences, la temporalité d’un corps qui produit, parfois sans qu’on le veuille, la temporalité de la naissance, celle des soins, ou des désirs trop souvent empêchés. Mais d’autres réalités existent aussi, se faufilent et tentent de prendre leur place : un manuscrit qui intéresse un éditeur, des confinements, qui ne changent pas grand-chose lorsqu’on doit rester alitée, la catastrophe environnementale qui se déploie, gigantesque, et fait songer à la fin du monde que l’humanité a cru vivre en 1815 quand l’éruption du volcan Tambora plongea une partie de la Terre dans le froid et l’obscurité.
Hélène Laurain écrit avec cela, et écrit tout cela, avec crudité parfois. Son livre conjugue récit, réflexions et poésie, et nous emmène à la rencontre d’un monde incertain.
Je suis la sterne et le renard
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Barbra, Aana, Álfheidr et les autres forment une lignée de femmes sans père ni mari. À la fois brodeuses d'histoires, guérisseuses, sages-femmes, chamanes, gardiennes des Hautes Terres et des forêts, elles sont en butte à la violence que les hommes exercent sur elles aussi bien que sur la nature.
Aam raconte leurs destins, qui débutent quand l'esclave Barbra, quelque temps après avoir assisté à la naissance d'un volcan, est accusée d'avoir réveillé l'Ormr, le dragon de feu, et d'attendre son enfant. Mais qui est cette soeur à laquelle Aam adresse son récit depuis le réduit obscur d'une maison de tourbe ? Et ce qu'elle transmet n'est-il pas de tous les temps et de tous les lieux, tant il est vrai que les hommes ont crû et multiplié, asservissant les femmes et la Terre ?
Grande saga islandaise traversée par des paysages somptueux et des landes ancestrales, ce roman, tissé de légendes et d'imaginaire, déploie une fable aux résonances contemporaines.
Le consultant
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Consultant associé dans un grand groupe de conseil international, Simon s'apprête à bénéficier de la promotion de sa vie. Mais entre une climatisation mal réglée, un chat qu'il veut enterrer selon un rite juif et une histoire d'amour dont il a oublié la fin, il commence à craquer, se demandant s'il a vraiment réussi.
Le ciel est mon drapeau
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Bois, feu, terre, métal, eau. Dans la médecine vietnamienne, ces éléments doivent être en harmonie pour que le corps soit sain. Et si la France était un corps composé de cellules, dont les origines multiples assuraient l’équilibre ? C’est ce que Vidya Narine pense à partir du jour où le concept d’identité nationale surgit dans les discours. Avec pareille assertion, où est sa place, elle qui est née ici, mais dont la mère est arrivée d’Indochine en 1956 ? Elle qui se sent française, mais dont les racines sont restées quelque part au Viêt Nam, dans cette terre meurtrie par la colonisation ?
Seules les vignes
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Dans un petit village du Sud-Est se dressent des vignes ancestrales. Deux couples y travaillent, plus ou moins aguerris, plus ou moins armés contre les difficultés de la profession. Or, celles-ci ne manquent pas. Le temps d'une année, d'une saison à l'autre, il faut affronter les insectes, les sécheresses, les déluges, la grêle, les maladies du raisin, l'afflux des vendangeurs, l'inquiétude liée aux finances ou à la qualité du vin...
D'une plume experte, vivante, merveilleusement délicate, Lolita Sene nous raconte la réalité de ce métier de vigneron qu'elle exerce elle-même. Loin des fantasmes, il se révèle dans toute sa beauté et son âpreté. L'histoire d'un affrontement physique et mental, passionné, houleux, entre l'homme et la terre.
Composition du jury
Sheelagh Abbots (retraitée, Évron-53) ; Sandra Baudron (fonctionnaire, Saint-Pierre-desLandes-53) ; Yahia Belaskri (écrivain, Paris-75) ; Sorj Chalandon (écrivain, Paris-75) ; Ellen Cherbonnel (bibliothécaire, Vaiges-53) ; Jean Carlioz (haut fonctionnaire, La Ferté-Imbault-41) ; Anne Dawson (retraitée, Saint-Saturnin-72) ; Valérie Degond (enseignante-documentaliste, Villaines-la-Juhel-53) ; Loane Didelet (étudiante, Laval-53) ; Alain Fournier (retraité, Laval-53) ; Alexandre Gosse (professeur de jazz, Andouillé-53) ; Dominique Guiard (gestionnaire RH, Laval-53) ; Karim Kattan (écrivain, Neuilly-sur-Seine-92) ; Céline Latour(gérante de société, Laval-53) ; Carole Martinez (écrivaine, La Ferté-Macé-61) ; Étienne Mériaux (ingénieur, Neuillysur-Seine-92) ; Élisabeth Olivier (retraitée, Laval-53) ; Fabienne Papineau (enseignante, SaintBaudelle-53) ; Clémentine Rondi (enseignante, Bonchamp-53) ; Chloé Ronsin Le Mat (écrivaine, Paris-75) ; Patricia Tauzia-Ripoteau (enseignante, Laval-53) ; Lucille Vignais (lycéenne, SaintLéger en Charnie-53)