Capucine et Simon Johannin lauréats 2020 du Prix du Deuxième Roman
Samedi 25 janvier, le jury du Prix Littéraire du 2ème roman 2020, sous la présidence de Sorj Chalandon, a décerné son prix à Capucine & Simon Johannin pour Nino dans la nuit publié aux éditions Allia en 2019.
Déjà remarqué par L'été des charognes, premier roman publié en 2017 aux éditions Allia, invité à Laval en 2018 au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines, Simon Johannin confirme, avec Capucine, l'élaboration d'une œuvre singulière, qui ne laisse pas insensible.
Texte moderne, sombre et âpre, il raconte l'errance d'une jeunesse urbaine écrasée entre violence et précarité.
Nino, Lale et Malik, "épuisés à chercher aujourd'hui de quoi arriver jusqu'au lendemain", survivent dans une société qui ne leur fait pas de place.
Le roman est servi par une langue qui se joue des conventions, des normes, et bouscule les certitudes, à l'image des trois personnages de cette histoire.
Rétrospective
Le lancement de l'édition 2020 du Prix Littéraire du Deuxième Roman est prévu le samedi 14 septembre dans les locaux de Lecture en Tête, en présence des 18 lecteurs jurés du prix, venus principalement de la Mayenne, mais aussi de la Loire-Atlantique et des Alpes-Maritimes.
La matinée a été consacrée à la présentation et à la remise des 11 deuxièmes romans en lice, parus en 2019.
Après une conférence de presse et une pause déjeuner, les lecteurs ont participé à un temps de formation à la critique littéraire animée par Yahia Belaskri, écrivain et juré du prix.
Le comité de sélection qui s'est réuni trois fois jusqu'en décembre et a sélectionné les 5 romans finalistes. 5 romans qui ont été remis en décembre à un jury final, sous la présidence de Sorj Chalandon. Le jury final a annoncé le lauréat 2020 le samedi 25 janvier 2020.
11 deuxièmes romans en lice pour l'édition 2020
Le général a disparu
Plus d'infos
Que se passe-t-il quand le Peuple se met en rage, et veut faire tomber le Prince qui le gouverne?
C’est le thème de ce roman, Le Général a disparu.
Il nous fait vivre la fameuse disparition du Général de Gaulle, le 29 mai 1968 à Baden-Baden, comme un thriller haletant, heure par heure, dans la tête du Général, ainsi que des protagonistes ambitieux, assassins, ou clochards épiques, qu’on trouve dans la coulisse (Pompidou, Foccart, Jobert, Monnerville, Mitterrand, Mendès France et tant d’autres).
Nourri aux meilleures sources, Georges-Marc Benamou, au rebours de Histoire pieuse, nous fait entrer là où les historiens ne peuvent plus aller. Par brefs chapitres, nous sommes tour à tour, durant trois jours où se joue le destin du pays, au cœur de la tragédie que vit De Gaulle, ce roi Lear désespéré par la France ; des intrigues politiques pour le remplacer ; du chaos au sommet du pouvoir ; et de ce mystérieux après-midi passé avec Massu qui va tout changer....
Un saisissant éclairage sur ce trou noir de notre histoire qui n’est pas sans résonner d’un écho particulier aujourd’hui...
L'affaire de la Pérouse
Plus d'infos
« A-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse ? » aurait demandé Louis XVI alors qu’il s’apprêtait à monter sur l’échafaud. Nous sommes en 1793 et malgré tous les efforts de l’expédition de recherche dirigée par l’amiral d’Entrecasteaux, il n’y a aucune trace du lieutenant de vaisseau Jean François de Galaup, comte de La Pérouse, parti de Brest le 1er août 1785 pour un voyage d’exploration autour du monde aux commandes de L’Astrolabe et de La Boussole. Le mystère n’a fait que s’épaissir, et ce malgré les enquêtes menées par les députés de l’Assemblée Nationale de 1791 jusqu’aux récentes recherches de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois.
Anne-James Chaton reprend l’enquête à zéro, et puisque rien n’a permis jusqu’à présent de résoudre l’énigme, il use d’autres méthodes. L’affaire La Pérouse convoque les journaux de bord de James Cook et de Bougainville, les grands romans d’aventure de mer et de piraterie, de Daniel Defoe, de Robert Louis Stevenson, de Jack London, les maîtres du roman policier comme Agatha Christie et le cinéma des années 60, grands pourvoyeurs d’épopées maritimes. L’auteur puise dans ces oeuvres une multitude d’indices et établit de nouvelles pistes de recherches sous formes d’hypothèses : La Pérouse aura pu subir un empoisonnement alimentaire, une rafale de vent, il aura été victime d’un assassinat ou d’une mutinerie ; il aura été attaqué par un animal marin, une baleine blanche, ou il aura succombé à la tentation d’une robinsonnade... Les 23 hypothèses développées dans le livre sont rythmées par les témoignages des personnages des romans d’aventures, par les géographies maritimes, par les chants de marins. L’affaire La Pérouse, en prenant le parti de la poésie, L’affaire La Pérouse, en convoquant toutes les ressources de la littérature, apporte un éclairage indéniable à cette troublante affaire et ne manquera pas de faire date dans l’histoire des techniques d’investigations policières.
Baïkonour
Plus d'infos
Anka vit au bord du golfe de Gascogne, dans une petite ville de Bretagne offerte à la houle et aux rafales. Fascinée par l'océan, la jeune femme rêve depuis toujours de prendre le large. Jusqu'au jour où la mer lui ravit ce père qu'elle aimait tant: Vladimir, pêcheur aguerri et capitaine du Baïkonour.
Sur le chantier déployé un peu plus loin, Marcus est grutier. Depuis les hauteurs de sa cabine, à cinquante mètres du sol, il orchestre les travaux et observe, passionné, la vie qui se meut en contrebas. Chaque jour, il attend le passage d'une inconnue. Un matin, distrait par la contemplation de cette jeune femme, il chute depuis la flèche de sa grue et bascule dans le coma.
Quelque part entre ciel et mer, les destins de ces deux êtres que tout oppose se croiseront-ils enfin ?
Un certain M. Piekielny
Plus d'infos
Quand il fit la promesse à ce M. Piekielny, son voisin, qui ressemblait à "une souris triste", Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, résistant, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s’en est toujours acquitté : "Des estrades de l’ONU à l’Ambassade de Londres, du Palais Fédéral de Berne à l’Élysée, devant Charles de Gaulle et Vichinsky, devant les hauts dignitaires et les bâtisseurs pour mille ans, je n’ai jamais manqué de mentionner l’existence du petit homme", raconte-t-il dans La promesse de l’aube, son autobiographie romancée.
Un jour de mai, des hasards m’ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka. J’ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d’un certain M. Piekielny.»
Le guérisseur des Lumières
Plus d'infos
Franz-Anton Mesmer publie son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal en 1779. Il y révèle l'existence d'un fluide cosmique qui, s’il est correctement dirigé par des effleurements adéquats, guérit et rétablit l'harmonie du corps. Rejetée par la médecine officielle, encensée par la publicité de guérisons « spectaculaires », cette nouvelle pratique médicale vaut à Mesmer une foudroyante popularité. La fièvre mesmérienne enflamme alors les imaginations du Paris prérévolutionnaire, l’harmonie universelle promise par cette thérapie novatrice faisant écho aux aspirations à l'égalité et à la fraternité.
Retraçant ce destin unique, Frédéric Gros raconte l’histoire fascinante de ce médecin hors normes en qui se résuma toute l'effervescence d'une époque.
Et qu'importe la révolution ?
Plus d'infos
25 novembre 2016, Raúl Castro annonce la mort de son frère. Depuis son plateau ardéchois Jeanne sent le vent du passé raviver sa jeunesse révolutionnaire. Mais lorsque la lettre d’un ancien camarade, amour de jeunesse inachevé fait surgir les souvenirs, un puissant désir d’avenir la submerge. Depuis Cassis, Ruben a trouvé la force d’écrire, lui qui ne sait plus rien d’elle depuis si longtemps. En dépit des idéaux qui les ont amenés à se rencontrer et à s’aimer, c’est le départ de Jeanne pour Cuba qui a scellé leur éloignement. À moins que ce ne soit le refus de Ruben de la suivre, horrifié à l’idée de retrouver les drapeaux sanglants de la révolution, lui qui a fui l’Espagne franquiste. Mais peu importent les révolutions, seule leurs retrouvailles comptent et tout reste à vivre.
Maktaaq
Plus d'infos
Seth, un jeune homme d'une vingtaine d'années, se retrouve coincé à jouer les chauffeurs pour son grand-père, Ati, un vieux bonhomme ronchon, qui entend traverser les États-Unis pour se rendre à Vegas. Durant cette folle équipée, de fast-food en motel, de ville moyenne en station-service miteuse, c'est aussi une civilisation qu'ils explorent - la leur, celle des Inuits, perdue pour jamais dans un grand nord devenu légende, et celle des conquérants américains, la société capitaliste, éclairée aux néons criards - car celle-là aussi est la leur.
Pris en otage par Ati, piégé entre ces deux cultures, Seth va tenter de s'enfuir. C'est compter sans la vélocité de son boiteux de grand-père.
Le miroir des princes
Plus d'infos
Le narrateur a perdu sa mère. Il erre entre la réalité du deuil et la fiction pour conjurer la mort. Lui, l’enfant de la République, le beur, dont le parcours est reconstitué depuis l’enfance, cherche, à travers deux figures du passé, à rendre la rupture intelligible. Il part à la rencontre du Ghassanide, poète contrarié devenu chef des armées du Calife Abd el-Malek, et narre son épopée pendant l’Âge d’or de l’Islam. La deuxième vague de la conquête vers l’ouest mène les cavaliers arabes au Maroc, où Maysara, fils d’un porteur d’eau berbère, distingué pour ses dons exceptionnels, est initié aux arts du livre. Rebelle dans l’âme, il soulève une armée, puis s’autoproclame Calife. Son règne est bref, il est exécuté. Le roman se referme. Le deuil est surmonté. Le narrateur réussit par l’écriture à résoudre l’énigme de sa présence au monde et à réconcilier les trois cultures, occidentale, arabe et berbère, dont il est issu.
De la Syrie au temps de la splendeur omeyyade à sa Kabylie berbère, Zadig Hamroune, dans une langue précise, vivante et colorée, nous emmène dans un merveilleux voyage littéraire, où il réussit le pari de dire, entre la réalité du deuil et la nuit onirique du conte oriental, ce qu’est l‘absence et la mort de l’être aimé sans jamais répéter ce qui a déjà été écrit mille fois.
Rose désert
Plus d'infos
Suite à un immense chagrin d’amour à l’approche de la trentaine, Violaine décide de traverser le désert, du Maroc au Sénégal. À partir de ce périple improbable, s’esquisse une réflexion sur l’emprise et la perte. En revisitant ses rapports aux hommes depuis l’adolescence, elle aborde avec une sincérité rarement égalée les tabous de l’éveil à l’amour et à la sexualité.
L’écriture si particulière de Violaine Huisman, à la fois poétique et abrupte, s’impose sur ce sujet intime dans toute sa vitalité.
Le zoo de Rome
Plus d'infos
Ce roman est un voyage dans le temps, une promenade extraordinaire dans le zoo de Rome bâti au début du XXe siècle au beau milieu de l’Antique. En découvrant l’évolution de ce parc et de ses pensionnaires, c’est toute l’histoire de l’Italie de 1911 à nos jours que l’on revisite. Avec pour compagnons, parmi les passionnants témoins de ce siècle : un marchand d’animaux, un architecte presque fou mais tout à fait génial, une jeune directrice de la communication, un vétérinaire sans scrupules, un flâneur missionné par un pays lointain, un gardien triste et un tamanoir devenu soudain la star des lieux. Sans oublier Mussolini, le pape et même Salman Rushdie.
Nino dans la nuit
Plus d'infos
Texte moderne, sombre et âpre, Nino dans la nuit raconte l’errance d’une jeunesse urbaine écrasée entre violence et précarité. Le roman est servi par une langue qui se joue des conventions, des normes, et bouscule les certitudes, à l’image des trois personnages de cette histoire. Déjà remarqué par L’été des charognes, premier roman publié en 2017 aux éditions Allia, Simon Johannin confirme avec Capucine, l’élaboration d’une oeuvre singulière, qui ne laisse pas insensible.
Nino dans la nuit
Plus d'infos
Texte moderne, sombre et âpre, Nino dans la nuit raconte l’errance d’une jeunesse urbaine écrasée entre violence et précarité. Le roman est servi par une langue qui se joue des conventions, des normes, et bouscule les certitudes, à l’image des trois personnages de cette histoire. Déjà remarqué par L’été des charognes, premier roman publié en 2017 aux éditions Allia, Simon Johannin confirme avec Capucine, l’élaboration d’une oeuvre singulière, qui ne laisse pas insensible.
Ivoire
Plus d'infos
Ivoire, c'est une époque, la nôtre, celle qui risque d'assister à l'extinction de nombreux animaux sauvages. Ivoire, c'est un pays, le Botswana, qui s'est engagé dans la lutte contre le braconnage et dont le territoire est devenu un sanctuaire pour les éléphants. Ivoire, c'est un espoir, celui suscité par ces paysages grandioses, ces hommes et ces femmes qui les préservent et ces espèces qui les peuplent encore. Ivoire, c'est un roman, une aventure, des personnages : Seretse, Bojosi, Erin, qui vont devoir prendre les décisions les plus importantes de leur vie et affronter des hommes capables de tout pour tirer profit des animaux.
Un roman superbe qui interroge les liens de l'homme avec la nature et le monde sauvage : ces animaux craints, admirés, chassés, enfermés, vendus sont le reflet de notre histoire, de nos peurs et de notre avenir.
Le coeur battant du monde
Plus d'infos
Dans les années 1860, Londres, le cœur de l’empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l’insurrection et l’opium.
Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance.
L’enfant illégitime est le fils caché d’un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d’Europe. Il s’appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d’Irlande.
Sébastien Spitzer prend le pouls d’une époque où la toute-puissance de l’argent brise les hommes, l’amitié et l’espoir de jours meilleurs.
Composition du jury
Catherine Baldous (enseignante, Laval-53) ; Yahia Belaskri (écrivain, Paris-75) ; Meï-Li Bellemare (étudiante, Nantes-44) ; Daniel Berger (retraité, Epineux le Seguin-53) ; Sorj Chalandon (écrivain, Paris-75) ; Anne Collin (directrice des ressources humaines, Laval-53) ; Elisabeth Dupleix (archiviste, Mayenne-53) ; Céline Fourmond (bibliothécaire, Saint Loup du Dorat-53) ; Alain Fournier (technicien en bureau d'études, Laval-53) ; Christine Frick (directrice administration des ventes et logisitique / écrivain publique, Saint Jeannet-06) ; Karine Fromentin (enseignante, Mayenne-53) ; Amandine Glévarec (journaliste, blogueuse, Nantes-44) ; Alain Guilleux (retraité, Changé-53) ; Naomie Hourna (avocate, Nantes-44) ; Antoine Huvet (ingénieur, Laval-53) ; Line Juillet (enseignante documentaliste, Laval-53) ; Anne-Sylvie Meslé (retraitée, Laval-53) ; Fabrice Millon Desvignes (écrivain et éditeur, Paris-75) ; Valérie Morice (chargée de comunication dans l'édition, Saint Sébastien sur Loire-44) ; Maud Richir (demandeuse d'emploi, Laval-53), Cristiane Rossi (journaliste, Nantes-44) et Antoine Wauters (écrivain/éditeur, Bruxelles)