Rétrospective
Benoît Coquil lauréat 2024 du Prix du 2e Roman
Le jury final du Prix Littéraire du 2e roman a délibéré dans les locaux de Lecture en Tête, et a décerné cette treizième édition à Benoît Coquil pour Petites choses (Rivages, 2023)
Mexique, années 1950. Au cœur des montagnes brumeuses de la région de Oaxaca, la chamane María Sabina se livre à d’étranges incantations, mêlées de transes et de chants. Elle a recours dans ses rituels aux psilocybes, de puissants champignons hallucinogènes, qu’elle appelle ses « petites choses ».
Mus par une insatiable curiosité, Gordon et Valentina Wasson, d’étonnants scientifiques autodidactes, partent depuis New York en quête du dernier psychotrope encore inconnu de l’Occident.
Le récit de leur découverte et de leurs expériences sous l’effet de cette substance va bientôt faire vibrer la planète, de la CIA au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, de la contre-culture psychédélique aux laboratoires Sandoz. Et faire basculer à tout jamais l’univers de María Sabina.
D’une plume vive et jubilatoire, entre récit d’aventures et tableau magique, Benoît Coquil nous fait revivre la fabuleuse histoire d’un champignon qui a changé le monde.
La remise du Prix Littéraire du 2e roman 2024 s'est déroulée le samedi 6 avril 2024 à Laval dans le cadre du Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines, en présence du président du Prix Sorj Chalandon.
Rétrospective
Le 20 novembre 2023 s'est déroulé le lancement de la 13e édition du prix Littéraire du 2e roman en présence des lectrices et lecteur jurés.
Cette année, pas de comité de sélection, le prix s'organise en un seul temps. Pourquoi ? Parce qu'il n'y que 6 deuxièmes romans d'auteurs déjà repérés par Lecture en Tête pour leur premier roman, et publiés en 2023
Le jury du Prix est constitué de 11 membres : 8 lectrices et lecteur de la Mayenne et de la Sarthe, et trois auteurs, Sorj Chalandon, président du prix, Yahia Belaskri et Néhémy Pierre-Dahomey.
Le jury a délibéré le 27 janvier et a annoncé le lauréat 2024 à la presse.
La remise du prix s'est déroulée le week-end des 6 et 7 avril à Laval dans le cadre du Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines.
6 romans en lices pour cette 13e édition
Sweet chaos
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Sweet chaos, c’est la vie d’un immeuble de Brooklyn où se croisent de nombreux habitants, de tous âges et de toutes origines. Le fantasque Ethan qui fournit ses voisins en substances variées, Clara qui ne cesse de disparaître, Jolene en charge de sa vieille mère avec sa sœur Crazy, Riley et Graham, un couple très amoureux à la sexualité aventureuse… Sur le perron, ils partagent nouvelles et potins tout en essayant de conserver une parcelle d’intimité.
L’écriture de Meryem Alaoui, d’une vitalité surprenante, se révèle tendre et subtile dans la description des affres sentimentales dans lesquelles sa tribu de personnages se débat. Elle offre ici un tableau amoureux de New York, de son électricité, de sa liberté, de sa folie.
Les petites choses
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Mexique, années 1950. Au cœur des montagnes brumeuses de la région de Oaxaca, la chamane María Sabina se livre à d’étranges incantations, mêlées de transes et de chants. Elle a recours dans ses rituels aux psilocybes, de puissants champignons hallucinogènes, qu’elle appelle ses « petites choses ».
Mus par une insatiable curiosité, Gordon et Valentina Wasson, d’étonnants scientifiques autodidactes, partent depuis New York en quête du dernier psychotrope encore inconnu de l’Occident.
Le récit de leur découverte et de leurs expériences sous l’effet de cette substance va bientôt faire vibrer la planète, de la CIA au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, de la contre-culture psychédélique aux laboratoires Sandoz. Et faire basculer à tout jamais l’univers de María Sabina.
D’une plume vive et jubilatoire, entre récit d’aventures et tableau magique, Benoît Coquil nous fait revivre la fabuleuse histoire d’un champignon qui a changé le monde.
Les heures abolies
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Dans un golfe étroit veillé par des montagnes jumelles et des forêts ogresses, un couple traverse l’obscurité de l’hiver boréal. Deux solitudes, deux funambules qui marchent à gestes et pas comptés sur une ligne, entre sauvagerie et civilisation, monde animal et humain. Lou Darsan cartographie avec finesse nos désirs et nos failles, révélant brillamment les tensions qui nous parcourent.
Voyage au cœur d’une nature sublime, mais aussi voyage introspectif aux échappées oniriques, qui sont comme autant de fenêtres ouvertes sur nos imaginaires, la lecture des Heures abolies nous fait l’effet d’une ample respiration salvatrice dans nos quotidiens balisés.
La nuit imaginaire
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"L'automne. J'y décelais une invitation inédite à remettre à l'heure les aiguilles de mon présent. Après l'hiver, plus rien ne serait jamais figé". Un étudiant sans véritables attaches, plus enclin à rêver sa vie qu'à la vivre, se prend la réalité de plein fouet quand sa tante lui révèle les circonstances précises du suicide de sa mère un matin de septembre gare de Lyon. Il avait six ans alors. Cette annonce l'expulse de son quotidien immobile et l'ébranle : mais que faire d'une vérité pareille ? Chercher à la comprendre en rencontrant quelques vieilles amies qui ont connu sa mère à l'époque ? Chercher à s'en éloigner en franchissant une frontière, celle de la boîte du Hangar, où les fantasmes de garçons s'assouvissent enfin loin et tard dans la nuit ? Tout est soudain possible ou nécessaire dans ce Paris qu'il traverse comme on traverse le passé.
Il est peut-être temps de quitter les nuits imaginaires et d'avoir le courage de se jeter "pour la beauté du geste, la tête la première dans le grand bain".
Sois clément, bel animal
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Son premier roman a été un tel naufrage que Benoît peine à y croire lorsqu’on lui annonce que Yanis Saint-Saëns, réalisateur multiprimé, compte porter son livre à l’écran et lui confier le premier rôle. Est-ce un canular ? Un guet-apens ? Mais le jeune écrivain tombe immédiatement sous le charme du cinéaste, un homme brillant, cruel et fantasque. Benoît se laissera happer par tous les mirages, acceptera un scénario dénaturant totalement son histoire et suivra Yanis dans l’enfer d’un tournage cauchemardesque. Ébloui, essoré, il traversera le cataclysme en funambule, au risque de perdre définitivement contact avec la réalité et de disparaître dans la ronde des simulacres.
La filature
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Mais rien ne se passe comme prévu.
À mesure que l’étau se resserre, le malaise de l’assureur grandit. Le vieux chauffeur de bus ne s’effondre pas, ne se révolte pas, ne se confie pas à ses proches. Stein n’approche pas non plus l’homme qui le surveille, médusé. Il a en tête un autre projet. Mais surtout, il parle. Dans sa tête, à son enregistreur, à un poisson, en conduisant, en contemplant des skaters. Et c’est de cette parole solitaire que surgit l’enfance.
Porté par une écriture tour à tour grinçante et lyrique, La Filature subvertit les codes du film noir pour laisser entrevoir, au-delà de l’étroitesse de nos vies, la possibilité d’une libération.