- (Serge Safran, 2014)L'euphorie des places de marché(Serge Safran, 2014)L'euphorie des places de marchénonImage
Au cours de son trajet quotidien dans les embouteillages, Norbert Langlois trouve la sérénité grâce au doux son de la radio : des économistes inquiets annoncent sans cesse une catastrophe inéluctable. Ce trentenaire acquis aux lois du marché ne doute pas que, lui, directeur de Buronex, saura faire de son entreprise le fer de lance d'un marché déclinant. Si seulement il parvient à se débarrasser d'Agathe. Une guerre d'usure s'engage entre le jeune cadre dirigeant et la secrétaire de direction qui, avec plus de vingt ans d'expérience, maîtrise à la perfection l'art de ne rien faire. Ce qui parfois aboutit à d'excellents résultats...
Christophe Carlier a publié L'assassin à la pomme verte (Serge Safran, 2012), Prix du Premier Roman, L'euphorie des places de marché (Serge Safran, 2014), Singuliers (Phébus, 2015), Ressentiments distingués (Phébus, 2017), L'eau de rose (Phébus, 2019) et Un prénom en trop (Plon, 2022), Prix du roman de la gendarmerie nationale.
* 2013 : invité au Festival du Premier Roman de Laval pour son premier roman L'assassin à la pomme verte
* 2015 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour L'euphorie des places de marchénonImageL'assassin à la pomme verte(Serge Safran, 2012)L'assassin à la pomme verte
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« J’éprouvais pour Elena une tendre reconnaissance. J’avais toujours voulu tuer quelqu’un. Pour y parvenir, il me manquait simplement de l’avoir rencontrée » songe Craig, fraîchement débarqué des États-Unis comme Elena d’Italie. Tous deux se trouvent pour une semaine au Paradise : un palace, vrai monde en soi, où l’on croise parfois au bar d’étranges clients. Par exemple cet homme de Parme, mari volage et volubile, découvert assassiné au lendemain de leur arrivée. Entre Craig et Elena naît un sentiment obsédant, fait d’agacement et d’attirance, sous l’œil impitoyable du réceptionniste, auquel rien n’échappe. Ou presque.
Dans cette envoûtante et spirituelle fiction à plusieurs voix, chacun prenant à son tour la parole, chacun observant l’autre, épiant son voisin, amour et meurtre tendent à se confondre. En émule d’Agatha Christie et de Marivaux, Christophe Carlier prouve avec maestria que l’accidentel, dans le shaker du grand hôtel, a partie liée avec l’imaginaire. Et qu’un assassin peut être aussi discret que l’homme à chapeau melon de Magritte, au visage dissimulé à jamais derrière une pomme verte.