• (L’iconoclaste, 2021)
    Kérozène
     
    Adeline Dieudonné
    (L’iconoclaste, 2021)
    Kérozène
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    Kérozène

    Une station-service, une nuit d'été, dans les Ardennes.
    Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d'un cheval et d 'un macchabée. Juliette, la caissière, et son collègue Sébastien, marié à Mauricio. Alika, la nounou philippine, Chelly, prof de pole dance, Joseph, représentant en acariens... Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer. Chacun d'eux va devenir le héros d'une histoire, entre elles vont se tisser parfois des liens.
    Un livre protéiforme pour rire et pleurer ou pleurer de rire sur nos vies contemporaines.
    Comme dans son premier roman, La Vraie Vie, l'autrice campe des destins délirants, avec humour et férocité.
    Les situations surréalistes s'inventent avec naturel, comme ce couple ayant pour animal de compagnie une énorme truie rose, ce fils qui dialogue l'air de rien avec la tombe de sa mère, ou encore ce déjeuner qui vire à l 'examen gynécologique parce qu'il faut s'assurer de la fécondité de la future belle-fille. Elle ne nous épargne rien, Adeline Dieudonné : meurtres, scènes de sexe, larmes et rires. Cependant, derrière le rire et l'inventivité débordante, sa lucidité noire fait toujours mouche. Kérozène interroge le sens de l'existence et fustige ce que notre époque a d 'absurde.

    Adeline Dieudonné a publié La vraie vie (L'iconoclaste, 2018), Prix du roman FNAC, Prix Renaudot des lycéens, Prix Premières plumes, Meilleur roman Etoile du Parisien, Prix Victor Rossel et Grand Prix des lectrices de Elle, Kérozène (L'iconoclaste, 2021) et Reste (Saint-Jeante, 2023).

    * 2019 : sélectionnée au Festival du Premier Roman et des Littératures Contemporaines pour son premier roman La vraie vie
    * 2022 : sélection Prix Littéraire du 2e roman pour Kérozène

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    La vraie vie
    La vraie vie
    (L’iconoclaste, 2018)

    La vraie vie

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    C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
    Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.

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